Je suis musher depuis trente ans, annonce Jean-Michel. Avec mes fils Alexi et Romain, j’élève 38 huskies, des chiens plus dociles et plus sociables que... Je suis musher depuis trente ans, annonce Jean-Michel. Avec mes fils Alexi et Romain, j’élève 38 huskies, des chiens plus dociles et plus sociables que les malamuts ou les samoyèdes. C’est un chien très rustique qui supporte des températures de -60 °C à +45 °C. Sociable, il est cependant fugueur et prédateur. »Nés pour faire l’effortEt c’est un chien qui aime l’effort. C’est inné chez eux. On met un chien à l’attelage et il comprend en 30 secondes. On leur parle, on les encourage, et après il n’y a que le rythme à gérer », assure Alexi. S’il peut tirer des poids conséquents, le chien sait se gérer et garder des forces ». Derrière Cryolite, Hippie et Flip, Looping et Jade, Eskimo et Ichka tirent le traîneau sur une côte. On met un mâle et une femelle à chaque rangée pour éviter les bagarres de mâles », explique Jean-Michel. Si le chien tire de façon innée, en faire un chien de tête est plus long. Pour mener, on prend plutôt une chienne. Elle doit être calme et intelligente, stable, le juste milieu entre solitaire et sociable. La première, on met deux ans à la préparer. Les suivantes, on les met à côté de celle déjà formée et elles apprennent vite », apprécie proche de ses chiensSelon lui, un bon musher doit être très proche de ses chiens, qu’on entretient bien sans en abuser. Le chien vit avec nous. Il travaille jusqu’à 10-12 ans. On le ménage si on le sent en méforme. Et puis, un jour, il refuse le harnais et on sait que c’est l’heure de la retraite pour lui », poursuit cet amoureux des chiens mais aussi des abeilles, son deuxième métier l’été venu. J’aime tous mes chiens mais certains me touchent plus que d’autres, comme les humains. L’été ils se reposent chez nous à Boisredon, en Charente-Maritime. On a parfois de grands moments de solitude quand on voit l’un de nos vieux chiens partir », biathlon, ski de fond…Depuis 1987 et ses débuts à la Mongie, Jean-Michel a vu une dizaine d’autres mushers en activité sur la chaîne. Saisonnière, l’activité a du mal à être lucrative bien qu’il en coûte de s’essayer à jouer au trappeur du Grand Nord 25 € pour 1,5 km, 35 € pour 3 km, 70 € pour 6 km et l’heure est à 100 €, soit de 12 à 15 km, ce qui est une belle moyenne pour ce chien vaillant au gabarit relativement les pistes, la glisse est douce et l’ambiance pure et sereine. Le soleil perce à travers les pins enneigés. Un couple de Toulousains et leurs deux enfants viennent de faire le tour du domaine, des étoiles plein les yeux C’est magique ! On était venus pour les chiens mais on reviendra pour le site, tellement c’est beau », promettent-ils. Les chiens restent l’attraction du site où l’on pratique également les raquettes, le ski de fond, l’initiation au biathlon, la marche nordique et bientôt le fatbike électrique. On travaille en bonne intelligence entre nous tous, avec la station et avec la mairie. Ici c’est convivial, chacun fait attention et ce cadre est extraordinaire », assure Jean-Michel. Le musher va d’ailleurs deux fois par semaine faire des démonstrations de chiens sur le front de neige après la fermeture des pistes. Jouer l’esquimau du Grand Nord une fois dans sa vie, c’est possible et c’est juste à côté ! Sur les pistes de la Pierre-Saint-Martin avec... Le Boulevard à ski sous la lune Descendre le Boulevard des Pyrénées » à la lueur de la pleine lune, une féerie à silence est revenu avec la fermeture des remontées. Le jour s’efface peu à peu derrière le pic d’Arlas et la neige prend une teinte bleutée. Sur le front de neige, un groupe d’une vingtaine de skieurs s’affaire. Ce n’est pourtant plus l’heure. Mais là, guidés par le directeur de la station, Dominique Rousseu, le projet est excitant monter tout en haut de la station, au Soum Couy, puis descendre les 4 km du Boulevard des Pyrénées » à la lueur de la lune quasi pleine, ou des lune et lumières de la plaineDans la pénombre envahissante, on descend silencieusement au pied du Family. Le télésiège est remis en route pour monter l’équipée à la gare intermédiaire. Là, à la Palombière, Frédérique propose le jurançon de la cave de Gan aux valeureux skieurs. On fait des selfies, on prend la lune sur la neige d’un côté, les derniers traits sanglants du soleil couchant de l’autre, tandis que Mars et Vénus sont déjà montée au sommet du Soum Couy nécessite d’être bien couvert. Le vent qui se lève accentue le sentiment de froid. Héléna a un peu peur. Sa mère, Emmanuelle, la rassure tout en appréciant la sérénité et la beauté du site. Au sommet, pleine vue sur les lumières de la plaine. Le panorama propose les lumières urbaines, de Bayonne à Pau, si lointaines petites traces de vie vues de la pureté des à nous le Boulevard. Oubliés le froid ou l’appréhension. Dominique Rousseu propose des haltes pour admirer le pic d’Anie et le massif karstique couvert de neige, les lumières d’Iraty ou juste pour écouter le silence de la nuit tombant sur la seul avec la lune et la neige, soudain face aux lumières de la plaine, la descente file, féerique. Magique », quelle belle expérience », c’est l’éclate », top », fantastique » qu’ils soient de la station ou venus de Toulouse ou Paris, tous sont unanimes. L’expérience est juste une de ces petites choses merveilleuses à faire au moins une fois dans sa vie. Tarif 10 € par personne, apéro inclus. Se renseigner à la station sur les dates à la descente aux flambeaux à la Pierre... par larepubliquedespyrenees